L’originalité de la création de cette place est bien le fait qu’elle répondait à deux besoins : embellir la cité, et d’autre part utiliser des gens sans travail, dont l’inaction pèse sur le bon fonctionnement de la société.

En effet, nous sommes au printemps 1773, la période de soudure entre les deux récoltes est encore plus difficile cette année là.
Place d’OrléansIl s’agit d’une de ces crises de subsistance, qui vont secouer l’Auvergne tout au long du XVIIIème siècle. Mais, en 1773, plus que la faim, c’est l’épidémie qui a désorganisée les familles ; petite vérole et dysenterie ont fait nettement augmenter la mortalité dans toute la basse-Auvergne. Les pauvres voient leur nombre grandir, et les moyens de les secourir s’amenuisent. Aussi, la municipalité d’AIGUEPERSE s’engage à réagir, comme en témoigne le registre de délibérations des Consuls à l’année 1773. C’est pour cette raison, qu’il existe un grand portail aujourd’hui bouché, dans le mur de l’actuelle salle de sport du collège Saint-Louis. Ce porche fut construit en 1775, selon l’inscription de la clé de voûte, dans la foulée des travaux.

En face de cette porte, le petit mur qui ferme la place était ouvert. Il n’a été clos qu’en 1946. L’ancienne halle au beurre, devenue salle de gymnastique sera construite postérieurement et amputera une partie de la surface primitive de cette place, et il en sera de même avec la moderne salle polyvalente.

Et, c’est ainsi que cette place, si utilisée de nos jours, prendra le nom de place d’ORLÉANS, du fait de cette autorisation d’aménagement, donnée par le Duc Philippe d’ORLÉANS, en la séance de son Conseil, au Palais Royal à PARIS, le 4 mai 1773.

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Olivier PARADIS 

 

Porche du collège Saint-Louis donnant sur la Place d’Orléans.


Source : « SPARSAE n° 11 – mars 1987 » Association Culturelle d’Aigueperse


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