La Fondation Stéphane Bern pour l’Histoire et le patrimoine – Institut de France a décerné une mention spéciale à l’ouvrage de Nicole Dupont-Pierrart, Claire de Gonzague, comtesse de Bourbon-Montpensier – une princesse italienne à la cour de France*.

La Fondation a pour objet de concourir à la protection du Patrimoine et de financer des projets d’éducation et de partage des connaissances sur l’Histoire.

L’Association culturelle est d’autant plus heureuse de cette reconnaissance qu’elle a suivi l’extraordinaire travail entrepris en Italie et en France par cette chercheuse, docteur de l’Université de Lille. Mme Dupont-Pierrart a également publié dans les pages de la revue Sparsae** trois articles très documentés et illustrés sur Claire de Gonzague de Mantoue à Aigueperse.

Depuis 2016, la Fondation créée par Stéphane Bern récompense par un Prix un auteur d’Histoire publiant pour la première fois un ouvrage lié à l’Histoire et au Patrimoine et par un autre Prix une Association dont l’œuvre est liée à la même thématique.

Institut de France, quai Conti (gravure ancienne)

Pour l’année 2017, ce fut Raphaël Spina pour Histoire du STO (dotation de 5000€) tandis qu’une mention spéciale était accordée à Nicole Dupont-Pierrart. Le jury était formé d’écrivains et d’universitaires :  Joëlle Chevé, Franck Ferrand, Isabelle Heulfant-Donnat, Alexandra Lapierre, Evelyne Lever, Jean-Claude Petit-Fils, Eric Roussel et Jean Tulard.

Le second Prix a été attribué à l’Association Châteaux forts d’Alsace pour le Chemin des châteaux forts d’Alsace (dotation de 25 000€). 

Lors de la cérémonie, les membres du jury réservèrent un accueil très chaleureux à Nicole Dupont-Pierrart. Il apparaît qu’ils hésitèrent beaucoup entre Raphaël Spina et elle, les deux ouvrages provenant de sources riches et inédites. Finalement, ils trouvèrent la solution en créant cette mention spéciale.

La cérémonie de remise des prix s’est déroulée dans la grande salle des séances de l’illustre Institut du quai Conti à Paris, le jeudi 11 janvier 2018. Xavier Darcos, ancien ministre de l’Education et chancelier de l’Institut de France, présidait, encadré par Mme Brigitte Macron, épouse du Président de la République, et Stéphane BernMme Macron prit la parole pour indiquer son émotion de se trouver dans ce lieu si illustre où siège l’Académie française. Elle évoqua également son ancienne fonction d’enseignante sous la responsabilité de son ministre d’alors… M. Darcos.

Important de noter que Mme Dupont-Pierrart a saisi l’opportunité de cette réunion pour attirer l’attention de quelques personnalités présentes sur l’urgente nécessité de se préoccuper de la sauvegarde de la Sainte-Chapelle d’Aigueperse :

« Puisse ce Prix inciter un mécène à restaurer la Sainte-Chapelle d’Aigueperse, seul vestige du château, que les membres dévoués de l’Association locale Sparsae s’efforcent de sauvegarder de la dégradation. Le célèbre Saint-Sébastien d’Andrea Mantegna apporté par la princesse avec sa dot, qui ornait l’autel, a pris place dans la galerie italienne du Louvre en 1919 mais il reste deux statues de marbre admirables représentant la Vierge et Saint Louis, réfugiées à la mairie en attente d’un sauveur et qui pourraient retrouver leur place dans les niches qui entourent l’autel ».

Sainte-Chapelle des Bourbon-Montpensier. Aigueperse, déc. 2017 (photo Sparsae).

La construction de la Sainte-Chapelle d’Aigueperse est datée de 1475. Elle appartenait à l’ancien ensemble castral d’Aigueperse édifié par les Bourbon-Montpensier. Le palais des Bourbon-Montpensier fut détruit au XVIe siècle par un incendie qui épargna la chapelle. A la Révolution, la Sainte-Chapelle fut vendue comme bien national.

A plusieurs reprises, des visites d’études et des réflexions furent menées quant aux mesures de renforcement et de remise en état à envisager. En novembre 2012, une mission fut confiée à un bureau d’études du Lot-et-Garonne qui préconisa des interventions à effectuer. Aucune suite n’y fut cependant donnée si ce n’est une interdiction d’accès aux visiteurs, compte tenu des chutes aléatoires d’éléments de la voûte (voir photos ci-dessous).

Espérons que cette manifestation parisienne aidera à attirer à nouveau l’attention des décideurs sur l’urgente nécessité de remettre en valeur ce patrimoine aiguepersois.

 http://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100028400
** Dupont-Pierrart (N.), « Claire de Gonzague, comtesse de Montpensier (1464-1503) » – 1ère partie – « Sa jeunesse et son mariage à Mantoue », Sparsae, 77, 2016, pp.5-24 ; 2ème partie – « Sa vie à Aigueperse », Sparsae, 78, 2016, pp.17-38 ; 3ème partie – « Une fin de vie édifiante », Sparsae, 79, 2017, pp.27-46.

Texte : M. Debatisse ; photos : Sparsae & arch. privées.