AU SALON MULTI-COLLECTIONS D’AIGUEPERSE DE 2025, LES CAFÉS ET BISTROTS D’AUTREFOIS ONT ÉTÉ A L’HONNEUR
Dimanche 4 mai, l’Association culturelle d’Aigueperse et ses environs (ACAE) a organisé son traditionnel Salon multicollections où les échanges de cartes postales, timbres, pièces de monnaies anciennes, vieux papiers et petites voitures furent nombreux. Olivier Paradis proposa deux mini-conférences sur le thème : « Cafés, bistrots, lieux de vie d’autrefois » qui eurent beaucoup de succès. Ces présentations étaient agrémentées d’expositions d’objets de bistrots de Jean-Marie Perona et de cartes postales d’Alain Rivoire. Les visiteurs apprécièrent ce moment de visite original rappelant nombre de souvenirs.

Les cafés sont des lieux neutres, où on peut se retrouver dans une pièce chauffée où il y a à manger et à boire et dans lesquelles se mélangent les classes sociales. Jusqu’à récemment, ces avantages étaient non négligeables. Le plus ancien café de Paris est le Café Procope créé en 1672. C’est d’ailleurs dans les cafés que les idées des Lumières se sont diffusées avant la Révolution.
Ville de passage depuis l’Antiquité, Aigueperse devait certainement avoir des thermopoliums, c’est-à-dire des débits de boissons (vin et bière) et des lieux de consommations rapides de nourriture. Au Moyen Âge, Aigueperse est situé sur la voie Regordane qui relie le nord de l’Europe à la Méditerranée via Saint-Gilles-du-Gard.

Un fait historique montre l’importance des tavernes à Aigueperse. Il a fallu une lettre de rémission d’un roi de France au XVe siècle pour mettre à un un conflit opposé les chanoines de la collégiale Notre-Dame aux bouchers. Ces derniers sont localisés dans la rue aux bourreaux (au Bureau) à proximité de l’église. Les deux partis qui s’abreuvaient régulièrement en boissons alcoolisées dans les établissements aiguepersois en arrivaient souvent aux mains jusqu’à qu’il y ait un mort et un procès…
On peut aussi évoquer le marinier Tetefort qui ayant étanché sa soif dans les nombreuses tavernes, se mis en colère contre la statue en pierre de saint James en bas de ville car elle refusait de lui répondre. Il lui lança son marteau à la tête et lui cassa le nez.
Logiquement, après l’arrivée du chemin de fer à Aigueperse, des établissements se sont montés à proximité de la gare.

Aigueperse, ville de passage, eut jusqu’à 45 bistrots et cafés après la guerre. Il y en avait encore 12 en 1980. Ces lieux de convivialité bénéficient aujourd’hui de protection partout en France. En septembre 2024, le ministère de la Culture a inscrit les pratiques sociales et culturelles des cafés et bistrots de France à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel français.

Pour finir la journée, quelques bénévoles de l’ACAE ont partagé un repas bien mérité.
Deux jours plus tard, ouvrira l’exposition de l’ACAE sur 1944, Libération d’Aigueperse et sa région à la salle Jeanne d’Arc.
ACAE
11 mai 2025