Sous l’ange Gabriel, Hans Nieuwdorp conservateur honoraire du musée d’Anvers (photo D. Rivoletti).
Virus ou pas virus, vaccins ou pas vaccins, rien n’arrête les irréductibles Gaulois auteurs de l’Association culturelle d’Aigueperse et ses environs (ACAE).
Pour son 89ème numéro, la revue Sparsae propose à ses lecteurs une nouvelle série d’articles autour de l’histoire et du patrimoine d’Aigueperse et de ses environs.

Des sculptures aiguepersoises datant de la Renaissance découvertes en Belgique et en Angleterre

C’est par une découverte extraordinaire que débute la revue de printemps 2022 : celle d’une statue de très belle qualité, datant de la Renaissance, ayant appartenu à l’ancien couvent des clarisses d’Aigueperse.
Elle est aujourd’hui exposée au musée Mayer van den Bergh d’Anvers (Belgique). Dans son article où il retrace le parcours de cette œuvre entre Aigueperse et Anvers, le conservateur honoraire du musée, Hans Nieuwdorp, nous apprend que cette statue –  l’ange Gabriel – faisait partie d’un ensemble composant une Annonciation. La seconde statue, la Vierge Marie, est pour sa part conservée en Angleterre par la Fondation Rothschild, au manoir Waddesdon, près de Londres. Jusqu’à cette année, on ignorait l’existence de ces belles statues.
Dans un second article, Daniele Rivoletti, maître de conférences, directeur du département d’histoire de l’art et d’archéologie de l’Université Clermont Auvergne, situe cette Annonciation d’Aigueperse dans le contexte des sculptures du Bourbonnais, tout en notant toutefois de possibles influences flamandes.  

Deux communications sur Artonne

Le beau village d’Artonne est aussi à l’honneur dans ce numéro de printemps avec l’article de Florent Farges sur le dernier curé de cette paroisse, l’abbé Jean-Marie BlancherL‘auteur montre combien sa vie de prêtre fut dédiée à sa paroisse.
Toujours sur Artonne, Nadine Moulin nous présente le fruit de ses recherches sur un tableau datant du début du XIXe siècle, précieusement conservé à l’abri de son église Saint-Martin. Le sujet représenté est très classique : Le  Retour de l’enfant prodigue. Par son enquête, elle a pu identifier les circonstances de sa réalisation et émettre de sérieuses hypothèses sur l’identité de son auteur.

Effiat et son école royale militaire

Tricorne des élèves de l’école royale militaire d’Effiat.
S’appuyant sur son étude des collections du château d’Effiat, Olivier Paradis revient dans son article sur le cursus suivi par les élèves de l’Ecole royale militaire installée à la fin de l’Ancien Régime dans le village. L’Ecole polytechnique à la campagne en quelque sorte… Ces futurs officiers supérieurs des armées royales et bientôt républicaines, puis impériales, y recevaient bien sûr un enseignement militaire proprement dit, mais ils se formaient également dans un ensemble d’autres matières considérées comme fondamentales pour tout bon commandant et stratège.
Heurtoir de porte.
Revenons ensuite à Aigueperse où Jacques Corrocher guide le lecteur dans son recensement des marteaux décorant ou ayant décoré d’assez nombreuses portes de la Grande rue d’Aigueperse.
La rubrique « Souvenirs, souvenirs… » présente quelques photos de la famille de Louis Durey, ce  photographe qui, il y a une centaine d’années, « mitrailla » abondamment les habitants, les événements et les sites de notre canton.

Et un détour par Randan

Le jury remet les prix du Concours agricole de Randan (coll. privée).
Pour conclure, Michel Debatisse nous fait revivre les cérémonies qui accompagnèrent le concours agricole de Randan de l’été 1879. Au XIXe siècle, ces festivités étaient très attendues et très suivies dans les campagnes. Elles avaient pour objet de promouvoir les nouvelles pratiques culturales et les bonnes techniques d’élevage. Elles ne manquaient pas non plus d’attirer le ban et l’arrière-ban des élus locaux ainsi que des ministres d’une IIIe République naissante voulant se rappeler au bon souvenir de leurs électeurs.
La collection des revues Sparsae vient ainsi de s’enrichir d’un numéro qui, une fois de plus, ne manquera pas de surprendre sur la richesse de l’histoire et du patrimoine d’Aigueperse et de sa région.
Pour les non-adhérents à l’Association culturelle d’Aigueperse, la revue est en vente dans les bureaux de Presse et librairies d’Aigueperse et des alentours (voir liste sur ce site à https://www.sparsae.fr/aigueperse-riom-gannat-points-vente/ ). On peut aussi se la procurer aux permanences de l’ACAE, le premier samedi du mois, de 10h à 12h, 140bis Grande rue à Aigueperse.
 Mercredi 23 mars 2022
Texte et photos : Sparsae