Général Robert Caillaud

Samedi 28 mai 2022, à Aubiat, au cours d’une cérémonie empreinte d’une grande dignité, en présence de 200 saint-cyriens en grand uniforme et arborant le fameux casoar, fut dévoilée par Stéphane Bardin, maire d’Aubiat, et un cyrard de la promotion 2021-22, en présence de membres de sa famille, une plaque en l’honneur d’un enfant du pays, le général Robert Caillaud.

En effet, la 207e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (ESM) a choisi comme parrain le général Robert Caillaud, né d’une famille d’agriculteurs, le 21 octobre 1921 à Aubiat.

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UNE CARRIÈRE MILITAIRE REMARQUABLE

Après de brillantes études au collège Michel-de-L’Hospital de Riom, il intègre la fameuse école de Saint-Cyr, promotion Charles-de-Foucauld [1941-42].

Après l’invasion de la zone libre par les Allemands en 1942, nommé cadre des Chantiers de la jeunesse française par le régime de Vichy, Robert Caillaud entre vite en résistance. Arrêté par la Gestapo, il parvient à rejoindre l’Armée Secrète. Suite au débarquement de Provence, sous-lieutenant, il prend part aux combats du Rhône et de la Loire en rejoignant la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny. Il s’illustre lors de la bataille du Bec d’Allier où ses deux sections défendent victorieusement le pont de Decize face au 13 000 hommes de la colonne du général prussien Botho Elster.

En 1945, au sein du 152e régiment d’infanterie, unité reconstituée dans les maquis d’Auvergne en 1944, il participe à la campagne d’Allemagne. Il termine la guerre avec 3 citations sur sa Croix de guerre. En 1948, à seulement 27 ans, il reçoit la Légion d’honneur. Il rejoint la Légion étrangère et l’Indochine où il est de tous les combats jusqu’à Diên Biên Phu où il est capturé dans le poste de commandement, alors qu’il est aux côtés du chef de bataillon Bigeard.

Après sa libération, il rejoint le 2e Régiment étranger de parachutistes (REP) en Algérie, puis est affecté à Paris à l’état-major des Troupes Aéroportées avant de devenir officier de liaison en Allemagne auprès de la Bundeswehr. En mai 1963, il est promu lieutenant-colonel et prend le commandement du 2e REP. En 1972, le colonel Caillaud est nommé commandant de l’École des Troupes Aéroportées.

Promu général en 1975, il prend le commandement de la 1ère Brigade parachutiste, puis termine sa carrière militaire en 1978 à l’état-major de la 11e Division parachutiste. Il est Grand-Officier de la Légion d’honneur.

Il prend sa retraite dans son cher village d’Aubiat et devient rapidement un adhérent enthousiaste de l’ACAE, invitant fréquemment son président à partager à la fois un repas, des rencontres avec ses camarades militaires et sa passion de l’Histoire.

Le général Robert Caillaud était un grand ami de l’Association culturelle, il s’est éteint en 1995. Il repose dans le caveau familial au cimetière de son village natal.

 

UN CHANT COMPOSÉ EN L’HONNEUR DU GÉNÉRAL

S’adressant au général Caillaud, un cyrard prononça un discours, puis les 200 élèves présents de la promotion défilèrent jusqu’au cimetière pour lui rendre un hommage militaire en présence de membres de sa famille et de MM. Philippe Chopin, préfet du Puy-de-Dôme, Christine Pirès-Beaune, députée, Stéphanie Flori-Dutour, conseillère départementale, Karina Monnet, conseillère départementale et Stéphane Houssier, maire d’Artonne.

Stéphane Bardin, assisté d’un saint-cyrien, déposa une gerbe face à la tombe familiale.

Au retour du cimetière, Marie-Françoise Caillaud, fille aînée du général, prononça un discours mettant en avant l’homme, le père et l’Aubiatois que tout le monde ici appelait Robert. 

Précédemment, face à l’église, un chant spécialement composé à la gloire du général fut entonné par l’ensemble des jeunes saint-cyriens présents  (mettre le son) :

https://www.youtube.com/watch?v=ikClMp4SiRA

Le lendemain, dimanche 29 mai, une messe fut dite à la mémoire de Robert Caillaud en l’église d’Aubiat.

Cette promotion d’élèves arborait un insigne (traditionnellement surnommée « la pucelle ») résumant par divers symboles militaires l’extraordinaire carrière de leur parrain.

Nota :  André Caillaud, frère du général, fut membre de l’Association culturelle d’Aigueperse et ses environs (ACAE) et a publié trois articles dans les pages de la revue Sparsae :
  • « Un exercice de généalogie à Aubiat et ses environs », Sparsae n°56, 2005, pp. 51-53.
  • « Le 12 floréal an II de la République, accident mortel dans les carrières de Chaptuzat », Sparsae n°61, 2008, pp. 55-56.
  • « Les morts de la Grande Guerre dans la commune d’Aubiat », Sparsae n°67, 2011, pp. 53-68.

Documentation :
 Site municipal d’Aubiat : http://www.aubiat.fr/mairie/
Texte : Sparsae
Photos : N. Moulin (cérémonies) ; montages photos : Sparsae