Il vient de paraître ! Rien n’arrête les auteurs, pas même le virus ni ses variants…

Comme l’annonce dans son éditorial Olivier Paradis, président de l’Association culturelle d’Aigueperse et ses environs (ACAE), le 87ème numéro de Sparsae conduit une fois de plus le lecteur dans les couloirs du temps, sans pour autant nous faire revivre les aventures telles que celles des célèbres…  Godefroy de Montmirail et de son fidèle Jacquouille la Fripouille

Avec l’article de Philippe Carré nous revenons une nouvelle fois à l’époque des croisades. Il s’agit de la conclusion de son étude sur les relations des seigneurs de Saint-Germain-de-Salles, d’Escolles et de Montpensier avec la puissante abbaye de Mozac. L’auteur met en valeur les liens féodaux, politiques et économiques qui assuraient à la grande abbaye non seulement de confortables revenus, mais un contrôle sur les grands axes de communication traversant notre contrée en direction de l’Île-de-France et de la Bourgogne.

Escaliers d’accès à la galerie de l’ancien couvent des ursulines (photo Sparsae).

Plus près de nous, Jacques Corrocher nous conte l’installation des ursulines à Aigueperse. Ces religieuses enseignantes y ont, durant un siècle et demi, tenu un collège réputé pour les jeunes filles de bonne famille d’Auvergne et du Bourbonnais. Trônant en illustration de couverture de la revue, l’imposant bâtiment dominant la ville qui abritait cette congrégation et ses élèves, sert, comme on le sait, aujourd’hui de mairie. Il témoigne toujours dans notre paysage urbain de l’importance peu ordinaire qu’avait prise cette riche congrégation.

Pour un sujet encore plus récent, Michel Debatisse s’est penché sur un témoignage autour de la détention temporaire dans les cantonnements aujourd’hui disparus de Montussant, d’un commerçant de Courpière ; un cas parmi d’autres. Ce centre d’internement temporaire situé à la sortie d’Aigueperse sur la route de Bussières-et-Pruns, avait succédé en 1944 aux baraquements installés en 1943 par le Groupement 27 des Chantiers de la jeunesse française*. S’y trouvèrent enfermés des collaborateurs de la période d’Occupation, des trafiquants du marché noir, des cadres administratifs du régime de Vichy, des prisonniers allemands ─ mais aussi quelques victimes de dénonciations calomnieuses. L’internement constituait une sanction en l’attente d’une décision de justice, mais aussi, dans cette période troublée de la Libération, il pouvait constituer une simple mise à l’abri d’éventuelles représailles hâtives et sans jugement.

Parmi les autres sujets abordés dans ce numéro 87, on notera l’histoire d’un groupe scout,  « Les cigognes d’Aigueperse«  qui fonctionna dans les années 1930. Ce fut pour l’auteur, Olivier Paradis, une véritable et heureuse découverte, car, grâce à des photos qui lui furent confiées, il apprit que son père avait été scout, ce qu’il ignorait ou qu’il avait peut-être oublié.

Avril 1938. Pas inquiète de la présence de ces vaches charolaises, la patrouille aiguepersoise des Cigognes, dans une prairie près du Buron (arch. privées).

On trouvera également, dans ce même numéro, quelques photos de la série « souvenir, souvenir… » autour d’une remise de médailles du Mérite agricole datant de 1981 – déjà 40 ans ! – et de la reconstruction, en 1901, du clocher de l’église Notre-Dame d’Aigueperse.

Après 38 années de publication, l’histoire d’Aigueperse et des communes environnantes reste suffisamment riche pour promettre encore, comme dans cette 87ème livraison, de belles découvertes à qui voudra bien s’y intéresser.

*  Voir articles parus dans Sparsae n°64, pp.37-62 (1943-44) et n°72, pp.35-36.

La revue est en vente (15€) dans les magasins de Presse et les librairies de la région (liste sur ce site).

Les adhérents de l’ACAE reçoivent par voie postale leur revue accompagnée de leur bulletin de liaison, Sparsae-Infos. Pour les retardataires, prochain envoi groupé : septembre 2021.


Texte et images : Sparsae
Mercredi 24 mars 2021