UNE EXTRAORDINAIRE COÏNCIDENCE
Alors que, courant septembre, la revue de l’Association culturelle publiait l’article sur le dentiste Raymond Leibowitch, réfugié à Aigueperse de 1940 à 1944, avec son épouse et ses trois enfants, sous le titre Margot Capelier, reine du casting (1910-2007) paraissait le livre de Corinne Bacharach, sur la sœur de ce praticien, Marguerite Leibowitch (Margot), épouse Capelier, dont la vie professionnelle fut tout aussi extraordinaire que celle de son frère.
L’auteure tire de l’oubli cette fille d’immigrés d’Odessa que Jacques Prévert recruta comme assistante et protégea durant l’Occupation. Margot Capelier est devenue une légende traversant presque un siècle de cinéma.
L’histoire commence par un coup de foudre. Celui de Marguerite Leibowitch pour les textes de Jacques Prévert. Séduite par son écriture, elle rencontre le poète en 1934 qui la recrute comme assistante. Cette collaboration marquant pour celle qui deviendra Margot Capelier le début de « sa vie de cinéma ». Grâce à la pertinence de son regard, à sa curiosité, à son amour pour les comédiens, elle invente même un métier qui, comme le confirme dans la préface du livre Dominique Besnehard, n’existe pas encore en France, celui de directrice de casting.
Raymond Leibowitch (arch. familiales, droits réservés).
C’est ainsi qu’elle révélera de nombreux talents dont Michael Lonsdale, Isabelle Huppert, Irène Jacob, Juliette Binoche, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson. Ses conseils deviennent indispensables aux plus grands réalisateurs de son époque, de Fred Zinnemann à Gérard Oury, en passant par Joseph Losey, Roman Polanski, Patrice Chéreau et tant d’autres. Margot n’était pas une star, mais elle est devenue une légende dans le milieu du cinéma et du théâtre.
